Les chiffres et expressions populaires
1.Ces chiffres qui parlent à votre place
Les chiffres et expressions populaires ne sont pas seulement des outils de mesure. Dans notre langage quotidien, ils sont codés, chargés d’émotions, et parfois même inversent nos choix sans qu’on s’en rende compte.
« Avoir le moral à zéro », « être à deux doigts de craquer », « jamais deux sans trois« … Ces formules, vous les entendez depuis l’enfance. Vous les répétez. Elles deviennent des mantras invisibles, des messages subliminaux logés dans votre inconscient.
Et tout comme les symboles des tarots, ces expressions structurent une réalité que l’on croit neutre, mais qui est conditionnée. Elles influencent nos réactions, notre rythme de vie, nos attentes. Elles sont ancrées profondément, parce qu’elles ont été répétées encore et encore — comme les rituels, comme les confessions, comme les prières.

2.« Jamais deux sans trois » : quand le destin se met à compter
Prenons cette expression : « Jamais deux sans trois. » On l’utilise souvent pour dire : “c’est arrivé deux fois, ça va recommencer”. Derrière cette apparente banalité se cache un véritable programme mental. Il lie le chiffre 2 (la dualité, l’équilibre, l’hésitation) au chiffre 3 (la concrétisation, l’événement). On attend l’inévitable. On se prépare à ce qu’il y ait un troisième épisode, bon ou mauvais.
Dans le tarot, cette dynamique est visible : le Deux de Bâtons hésite, mais le Trois de Bâtons agit. Le Deux de Coupes s’unit, le Trois de Coupes célèbre. C’est la loi du mouvement : on part de l’indécision pour entrer dans l’action. Si l’on vous a répété “jamais deux sans trois” toute votre vie, vous aurez tendance à attirer ou redouter le troisième événement. Le symbole agit comme un déclencheur. Inconsciemment, vous préparez la suite.
Répétez-le trop souvent… et vous créez ainsi votre propre prophétie.

3. »En deux temps, trois mouvements » : la rapidité ritualisée
Autre formule bien connue : « En deux temps, trois mouvements. » Elle est associée à l’idée de rapidité, d’efficacité, d’enchaînement fluide. Cette expression est d’ailleurs très révélatrice : elle lie le temps (2) au geste (3). Elle raconte un passage d’un état à un autre. En fait, exactement ce que propose un tirage de cartes.
Dans les arcanes majeurs, le Bateleur (I) se prépare, la Papesse (II) intériorise, l’Impératrice (III) crée. Ce trio sacré contient toute la mécanique du monde visible. L’image, encore une fois, répète un message ancien : toute action naît d’un équilibre, et passe par un élan vers l’extérieur.
Répétez cette expression, et vous programmez votre cerveau à agir vite, sans hésitation. Elle devient une commande interne. Elle façonne vos réflexes. Vous l’utilisez pour aller plus vite… mais à force, vous coupez l’étape de la réflexion.
4. Et si vous changiez le message ?
Toutes ces formules populaires, drôles en apparence, sont de véritables formules magnétiques. On les répète à l’école, dans les médias, en famille. Elles deviennent des programmes émotionnels : lents, répétés, codés. Comme une carte du tarot, elles vous parlent d’un chemin… mais est-ce le vôtre ?
Et pourquoi ne pas écrire vos propres expressions ? ou bien vos propres chiffres clés ? Vos propres symboles, libérés du poids de la fatalité ? C’est là que le tarot devient un outil de déprogrammation : en tirant une carte, vous ne prédisez pas, vous reformulez. Vous remplacez un vieux message par un nouveau. Vous effacez l’empreinte inconsciente d’un “jamais deux sans trois” par une affirmation volontaire : “Deux, c’est suffisant.”
Répétez. Recommencez. Répétez encore.
C’est le seul moyen de neutraliser l’ancienne empreinte.