Compte rendu d’un exercice en direct

Coaching en direct pour Flore

Compte rendu d’un exercice en direct avec une cliente 2 juillet 2025 : Flore a attendu trois mois avant de me contacter. Derrière ce silence, en effet, se cache en effet une accumulation d’angoisses profondes mêlées à des ressentiments non exprimés. Cette souffrance, invisible mais pesante, a fini par impacter son entourage, qui se sentait démuni face à ses réactions.

C’est Lilas, une cliente fidèle, qui l’a encouragée avec insistance à franchir le pas. Elle lui a soufflé ces mots : « Dame Chapelle saura rétablir l’équilibre, même à distance. C’est magnétique. »

Lorsque Flore me contacte enfin, elle me confie d’emblée être submergée par la colère. En effet, elle rumine depuis deux mois sans parvenir à s’apaiser. C’est bien son amie Lilas qui l’a poussée à me consulter. Lilas a réussi à lui faire remarquer qu’elle devenait difficile à vivre pour son entourage.

Très émotive, Flore exprime un flot de paroles ininterrompu. Je l’invite alors à ralentir, à respirer, pour lui permettre de clarifier ses pensées. Ce qui ressort de notre échange, c’est que sa colère est principalement dirigée envers sa sœur Laure, avec laquelle elle a coupé tout contact depuis le 29 mars.

Quelles sont les raisons de cette rupture

Cette rupture fait suite à une altercation entre leur père et Laure, autour des travaux de la maison que Flore est en train de faire construire. Il s’avère que Ludo le mari de Laure, donc son beau-frère, est l’artisan carreleur en charge du chantier. Selon Flore, ses retards bloquent l’intervention d’autres artisans, notamment celle du cuisiniste.

Leur père, ancien professionnel du bâtiment aujourd’hui retraité, supervise activement le chantier. Lorsqu’il a voulu confronter Laure à ces retards, celle-ci aurait pris la défense de son mari. Elle invoque des erreurs de commandes, commises par les fournisseurs, notamment sur les teintes des matériaux. L’échange aurait alors été houleux.

Depuis cet événement, les communications sont devenues très rares avec les parents. Et de plus malheureusement les deux sœurs ne s’adressent plus la parole. Flore verbalise beaucoup de ressentiments à l’égard de sa sœur, qu’elle qualifie de jalouse, autoritaire, voire dominatrice.

Ressentiments, colère, confusion?

À l’approche de l’anniversaire de son fils, elle refuse catégoriquement d’inviter sa sœur Laure, de peur d’exploser sous l’effet de ses rancunes qu’elle ressasse en boucle.

Je lui propose alors de rédiger un mail à sa sœur. Certes, Laure ne l’a pas recontactée… mais Flore, de son côté, n’a pas non plus fait le premier pas. Ce travail d’écriture devient alors un véritable levier thérapeutique.

À chaque fois qu’elle tente de rejeter la faute sur l’autre, je l’aide à reformuler pour exprimer son propre mal-être, sans accusation. L’objectif est de rétablir l’équilibre intérieur, en libérant la colère d’une manière constructive, sans alimenter le conflit.

Exercice en direct

Je dicte, mot à mot,  le courrier magnétique suivant. Il permettra à Flore d’exprimer ses ressentiments en évitant d’accuser sa sœur. Il est essentiel de comprendre que l’autre n’est pas responsable de nos angoisses : c’est notre propre interprétation, notre croyance du moment, qui génère notre mal-être.

Coucou Laure

Depuis quelques mois, j’ai la sensation que nous nous sommes peu à peu éloignées, pour des raisons qui, je dois l’avouer, me restent encore assez floues. De mon côté, je n’ai pas pris l’initiative d’en parler, peut-être par pudeur ou par peur d’envenimer les choses.

Je me demande si cela a un lien avec la discussion un peu tendue que tu as eue avec papa le 29 mars, à propos des travaux de la maison. Quand on s’est croisées à la mi-juin, j’ai eu l’impression que tout était apaisé, que nous étions redevenues comme avant… Est-ce vraiment le cas ?

Si cela concerne le carrelage et Ludovic , j’avoue que je m’étais sentie obligée de lui proposer faisant partie de la famille et du métier. Mais j’ai appris ma leçon : je ne recommencerai pas si cela doit me coûter l’affection de quelqu’un que j’aime. Ludovic, lui, avait toute liberté de refuser, et je ne lui en aurais pas voulu.

Ces malentendus pèsent sur moi, et je crois qu’ils font souffrir un peu tout le monde. C’est pourquoi je t’écris ce message, pour que nous puissions, si tu le désires en parler et partager ce que nous avons sur le cœur.

Et puis, je te propose qu’on prenne un moment rien que toutes les deux, comme avant. Pourquoi ne pas aller manger une bonne glace à la plage, celles que tu aimes tant ? Ça nous ferait du bien de nous retrouver simplement, comme autrefois . 

Je t’embrasse Flore

L’exercice en direct pour envoyer le courrier

Une fois le courrier rédigé, Flore ressent un réel soulagement. Les mots justes ont allégé son fardeau intérieur. Je l’encourage alors vivement à l’envoyer sans attendre, avant que le mental ne reprenne le dessus et ne vienne censurer cet élan sincère. Elle exprime aussitôt ses doutes : « Ma sœur ne répondra pas, elle est jalouse, elle fait toujours la tête… »

Mais je reste ferme et bienveillante : je ne me laisse pas entraîner par ces projections. Ce n’est pas la réponse qui compte, mais le geste libérateur posé ici et maintenant. Je ressens en moi l’écho du pouvoir magnétique du Code Chapelle.

Surprise ! Dans un élan quasi immédiat, sa sœur Laure réagit et lui répond sans détour, en lui adressant ce message, mot pour mot.

Réponse de Laure:

Coucou Flo

Je viens de lire ton message qui me touche .

Effectivement  la réaction de papa à son anniversaire était extrême et j’ai encore du mal à accuser le coup..  elle m’a fait beaucoup de mal . surtout que Ludo lui avait juste dit qu’il ne savait pas quel jour il serait passé avec le laser mais qu’il passerait dans la semaine…. . 

Ludo ne t’en veut pas du tout mais nous ne comprenons pas l’exigence de papa .. les gars ne pouvaient pas poser du carrelage qu’ils n’avaient pas encore reçu …. tout est compliqué avec lui … 

Je le conçois tout ça m’a certainement fait prendre mes distances.. mais oui quand nous nous sommes vu au tournoi de Grégoire tout c’est très bien passé et nous avons passé une très belle journée. 

Je suis disponible quand tu le souhaites pour passer un moment toutes les deux avec plaisir. 

Bisous bisous 

J’invite Flore, avec fermeté et douceur, à ancrer sa réponse dans le concret. Pour maintenir l’élan de réconciliation, je lui demande de préciser une date et un lieu.

Elle doit écrire simplement : « Demain à la crêperie, est-ce que cela te convient ? » — car la magie agit dans l’instant et se nourrit d’engagement réel.

À cette proposition simple et directe, sa sœur répond aussitôt, le cœur ouvert : « Avec grand plaisir. ». Le lien se réactive… et la magie opère.

Conclusion

J’aimerais mettre en évidence les effets que peuvent avoir des ressentiments non exprimés peuvent engendrer des tensions, des conflits et parfois de profondes souffrances.

Or, il suffit parfois d’oser dire les choses autrement, avec des formules comme :
« J’ai le sentiment que… », ou « J’ai l’impression que… ».

Vous pouvez aussi utiliser : il me semble que … « J’ai ressenti… » j’ai la sensation …

Ces expressions permettent de parler de soi, de son vécu, sans accuser l’autre ni lui faire porter la responsabilité de notre douleur. C’est une manière d’ouvrir le dialogue, de déposer ce qui pèse, tout en préservant la relation.